Un calendrier dans la tête

On le voit de loin et pour cause, le phare de Gatteville est tout simplement le 2ème plus haut phare d’Europe.

Monter-le à votre rythme, cela prendra 10 minutes. Peut être un peu plus si vous décidez de compter les marches (365), les fenêtres (52) et les niveaux (12) qui permettent de réviser le nombre de jours, de semaines et de mois d’une année !

Au bout de l’effort : une vue magnifique ! Par temps clair et ensoleillé, c’est un régal ! On profite de tout ce paysage qui s’offre à nous avec une vue à 360 degrés, sur une plateforme très sécurisante ! La mer cristalline, les rochers et le silence !

Un panorama à couper le souffle, digne d’une carte postale et à vous les beaux clichés sur la mer !

Deuxième de France et d’Europe par sa hauteur, le phare de Gatteville impressionne de par ses soixante-quinze mètres de haut et les onze mille blocs de granit qui le composent.

Son architecte avait un calendrier dans la tête. Mis en service en 1834, l’ouvrage possède un escalier de trois cent soixante-cinq marches, cinquante-deux fenêtres et douze étages, autant de jours, semaines et mois dans une année.

Relié à la terre, le phare de Gatteville, construit entre 1829 et 1834, avait pour mission de protéger les embarcations du puissant raz de Barfleur, un courant très fort rendant la navigation très délicate. Les marins le savent, ici, les rochers ne laissent aucune place à l’approximation. Atteindre le sommet de cet édifice impressionnant, au bout d’une ascension de 365 marches, permet de découvrir un tableau grandeur nature exceptionnel. Le gardien des bateaux est haut, très haut, aussi lorsque l’on
souffre de vertige, mieux vaut s’abstenir.

Prenez votre souffle. Là-haut, tout là-haut, vous serez récompensé par une vue exceptionnelle. Peint par Paul Signac, l’artiste séjourna plusieurs étés à Barfleur, le phare de Gatteville séduisit aussi Jean-Jacques Beineix. Le cinéaste y tourna une partie de son film, Diva.

Une autre histoire, vraie celle-là, se déroula au large de Gatteville-le-Phare et de Barfleur. Durant l’hiver 1120, La Blanche Nef vint se fracasser sur le rocher maudit de Quillebœuf. À son bord, toute la noblesse normande se rendait en Angleterre alors normande. Il n’y eut aucun survivant.