Dans le vallon des Faulx, vivait un couple de bûcherons Louisot et Toinette CLOVIS...

déjà âgé et sans enfant à recueillir.  Malgré leurs maigres ressources, ils accueillirent un jeune orphelin de 6 ans du nom de Jean-Marie. Ils s’entendent tous les trois à merveille.  Parfois l’enfant accompagne Louisot dans le bois qui entoure le château d’Adam Bruce et ramasse les copeaux de bois qui volent en éclat sous les coups de hache de son père adoptif qui finiront par alimenter le feu de leur humble demeure. Il en profite aussi pour se promener dans les environs et contemple les semis de différentes espèces de conifères que messire Adam Bruce destine à l’ornementation de son manoir. Quelques mois plus tard, par un fort mauvais temps, Louisot partit offrir ses services à la famille des Bruce pour la fête de Noël. La santé du petit Jean-Marie semblait s’altérer depuis peu, alors il fût préférable qu’il reste à son foyer où il déposa ses petits sabots de bois dans l’âtre de la cheminée. Le lendemain matin, à son réveil, il découvrit avec surprise un petit paquet dans l’un de ses sabots, un joli petit arbre vert émeraude comme il les aimait tant. Celui-ci était un if. 

Jean-Marie apporta un soin tout particulier à son if, chaque jour durant, il l’arrosait, l’exposait au soleil et le déposait chaque soir près d’un crucifix et d’une image pieuse. Un an passa, l’arbre grandissait et devenait de plus en plus beau à l’instar du petit Jean-Marie qui d’un seul coup fut pris d’un mal mystérieux, sans en connaître la raison. Malgré l’amour de ses parents adoptifs, des soins généreux du châtelain et de la médecine, l’enfant mourut et fût enterré dans un coin du cimetière de Brix. De son vivant, l’enfant n’eut de cesse de demander à Louisot et Toinette qu’ils prennent bien soin de son jeune arbre « C’est l’arbre de Dieu » disait-il. Devenant trop âgés, Louisot et Toinette devaient trouver une solution pour que l’if continue de vivre après leur propre mort. Toinette eu une idée aussitôt approuvée par Louisot. Le lendemain arrivés au cimetière, ils plantèrent l’if près de la tombe de Jean-Marie… et deux larmes vinrent se mêler à la terre... 

De nos jours, nous pouvons toujours contempler cet if majestueux dans le cimetière de Brix devenu millénaire. Il est officiellement répertorié comme un des arbres remarquables du département