Stéphane Marie, la star des jardins

Son jardin lui apprend à lire le monde !

Stéphane Marie est connu pour animer depuis 1998 l’émission de télévision « Silence, ça pousse », consacrée au jardinage sur France 5. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages également consacrés à cette passion. Nous sommes allés le rencontrer à Saint-Pierre-d’Arthéglise où il vit et où il ouvre ce jardin au public quelques jours dans l’année. Rendez-vous en terre sensible…

Mes parents se sont rencontrés dans cette maison. Je suis né près d’ici. Tous mes souvenirs d’enfance partent de cet endroit, de ce jardin. J’y ai fêté mes 18 ans et c’est ici que je trouve aujourd’hui encore les clés pour lire le monde.»

Stéphane Marie nous reçoit ce matin-là autour d’un café bien chaud dans son jardin d’hiver aux allures de petite serre tropicale. Il arrive ici pour quelques jours de repos. Sa chaleur ne triche pas. Il est manifestement heureux d’être là, dans son monde.

Son monde, c’est d’abord cet immense jardin ouvert sur le bocage où s’épanouissent rodgersias, buis, dahlias et autres anémones du Japon… En quelques instants on passe du potager tiré au cordeau au jardin de rocaille puis au jardin d’eau. Il peut expliquer la place et l’histoire de chacune de ses plantes.

Et, tandis que nous commençons à bavarder, sa maman passe tendrement la tête dans l’encadrure de la porte pour savoir s’il déjeunera avec elle ce jour-là. «Oui !». Puis aussitôt il se retourne. «Elle est merveilleuse, glisse-t-il tendrement. Elle connaît cette terre comme personne.». «Cette terre», comme il dit, c’est le jardin de la maison dans lequel « Silence, ça pousse » a bâti tous ses succès. Tout est là, offert à nous. « Tout ce que je vois, c’est à partir d’ici que je le comprends. A partir de ce jardin d’abord, mais aussi des paysages merveilleux qui l’entourent. Je tiens infiniment à ce bocage du Cotentin. Les talus d’ici me fascinent. C’est viscéral, c’est dans ma chair : je ne supporte pas qu’on porte atteinte à ces chênes, à ces haies qui me donnent tant de bonheur.
Il faut simplement qu’on réapprenne à le regarder. Pour ma part, c’est la richesse de notre paysage qui jour après jour me l’enseigne. Alors voilà, si j’espère réussir quelque chose, c’est ça : regarder simplement et donner aux autres l’envie de voir. Revenir à ces liens premiers que l’on n’aurait jamais dû perdre de vue. »

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