Réputée pour ses excellentes huîtres, son épicerie Gosselin, son île Tatihou, Saint-Vaast-la-Hougue appartient donc au club très fermé des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

En janvier 2007, l’état français a choisi le dossier Vauban pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 2008.
Le Réseau des Sites Majeurs de Vauban rassemble 12 sites exceptionnels représentatifs de l’oeuvre de Vauban. Leur candidature est indivisible : tous pour un et un pour tous !

Parmi ces sites, les tours de l’île Tatihou et le Fort de la Hougue à Saint Vaast-la-Hougue.

Des tours guerrières devenues paysagères

Apercevoir cette superbe baie de La Hougue en arrivant à hauteur de Quettehou, sur la route de Valognes, reste toujours un émerveillement. On découvre la mer habillée de deux tours sentinelles et l’île Tatihou. Suite à la bataille de la Hougue en 1692, Vauban imagina construire un grand port adossé à cette rade naturelle exceptionnelle où l’on navigue en toute sécurité. Louis XIV ne lui accorda que deux tours de défense et d’observation côtière, de vingt mètres de haut. Inscrites depuis 2008 au patrimoine mondial de l‘Unesco, ces deux tours guerrières sont devenues paysagères. Au XIXe siècle, elles ont attiré les peintres, comme Antoine Guillemet. J’avoue avoir un faible pour celle de La Hougue, plus élégante que sa sœur jumelle de Tatihou. Pour les découvrir simultanément, j’aime emmener les visiteurs à la Chapelle des Marins, là où battait le cœur du village. Ensuite, on peut se rendre par bateau sur l’adorable île Tatihou, paradis d’une incroyable végétation maritime dont les fameux chamaerops, les palmiers du Val de Saire. Ou préférer le tour à pied du fort de La Hougue, toujours enveloppé de ses mystères derrière la porte aux Dames.
Annick Perrot historienne Val de saire
Annick Perrot
Historienne et guide bénévole à Saint-Vaast-la-Hougueer