La Fourmi à Saint-Sauveur-le-Vicomte

Proposer du mobilier design scandinave, années 50 et 60, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, n'est-ce pas un pari osé ?

J’ai commencé en 2013 lorsque je suis venu aider ma mère. La boutique était orientée antiquités et brocante, j’y ai ajouté une touche personnelle sans penser que cela rencontrerait un succès presque immédiat.

Comment expliquez-vous ce rendez-vous inattendu ?

Il y a du passage à Saint-Sauveur-le-Vicomte, bien plus que ce que je pouvais imaginer. Le bouche-à-oreille fonctionne. La clientèle est fidèle, plutôt parisienne, composée de particuliers ayant des maisons secondaires dans le Cotentin, de décorateurs d’intérieur ou de décorateurs de cinéma. Un bon nombre de ventes se finalisent par internet également. Les transactions, les échanges peuvent se faire en France mais aussi à l’etranger.

Ce lieu « La Fourmi » a lui aussi une histoire ?

L’endroit a gardé son authenticité. Le bâtiment, d’architecture après-guerre, date de 1952. Mes parents ont tenu le garage jusqu’en 1999 et ont ensuite apporté quelques transformations pour en faire un magasin d’antiquités. Ils étaient passionnés d’histoire et d’objets anciens.

Ce n'était pas votre métier de base. Vous ne pensiez pas non plus rester dans la région ?

En effet, je travaillais dans l’événementiel à Avignon, les imprévus de la vie m’ont fait revenir ici. Dorénavant, je ne me verrais pas vivre ailleurs. Il règne dans le Cotentin une tranquillité loin de l’agitation ambiante et pourtant c’est un territoire en mouvement. Ce côté préservé, où il fait bon vivre va à mon avis rendre le département de plus en plus attractif.